- dilution
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• 1833; lat. dilutio → diluer♦ Action de diluer; son résultat. La dilution d'un sel dans l'eau. Faible, forte dilution. — Dilution et trituration, les deux modes de préparation homéopathique.dilutionn. f. Action de diluer; son résultat.⇒DILUTION, subst. fém.A.— [Correspond à diluer A]1. Action de diluer un liquide ou une substance; p. méton. résultat de cette action. La dilution complète du sang humain dans l'eau (GRACQ, Argol, 1938, p. 101). Elle est encore capable de produire la maladie chez une plante neuve à la dilution de 1 sur 10 000 000 000 (J. ROSTAND, Genèse vie, 1943, p. 190). Les Anglais rejettent leurs effluents dilués peu radioactifs dans la mer d'Irlande, à des distances suffisantes de la côte, pour que la dilution soit rapidement obtenue (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p. 214).— MÉD. (homéopathique). Préparation dans laquelle une substance diluée se trouve à très faible dose.♦ P. métaph. Un corps électoral suffisamment dosé, trié, préparé et muni de droits tellement réduits et imperceptibles que ce devait être une véritable dilution homéopathique de suffrage universel (Fondateurs 3e Républ., Gambetta, 1875, p. 303).2. P. anal. Effacement, disparition progressive des formes, des couleurs, d'une sensation. Une grandissante dilution de la nuit tend au noir gris, au gris de brune, au gris de l'aube (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 213). On assistera, comme par une expérience « in vitro », à la dilution des repères de forme, de volume, de consistance (HUYGHE, Dialogue avec visible, 1955, p. 158).B.— Au fig. [Correspond à diluer B] Effacement, disparition progressive. Une société en dilution. La dilution de la personnalité se voit jusque sur mon visage (MONTHERL., Démon bien, 1937, p. 1339).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1833 « (en médecine homéopathique) opération qui assure la dispersion croissante d'une substance au sein d'un solvant » (Journ. de méd. et de chirurgie pratique, IV, 251-2 ds QUEM. Fichier); 1836 plus gén. « action d'étendre d'eau » (LAND.). Dér. du rad. de diluer; suff. -tion (le b. lat. dilutio ne signifie que « action de laver au fig. : se justifier »). Fréq. abs. littér. :18. Bbg. GUÉRET (J). La Constr. aéron. Banque Mots. 1972, n° 4, p. 178.
dilution [dilysjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1833, en méd. homéopathique; sens général, 1836; lat. dilutio, du supin de diluere. → Diluer.❖♦ Action de diluer. || La dilution d'un sel dans l'eau. — La dilution des formes par la lumière du crépuscule. — Proportion d'une substance diluée. || La faible dilution de sel dans l'eau.➪ tableau Vocabulaire de la chimie.♦ Méd. homéopathique. Mode de préparation des remèdes homéopathiques propre à en multiplier les effets. || Dilution et trituration (cit. 2), les deux modes de la préparation homéopathique. || Haute dilution : haut numérotage de dilution. ⇒ Dynamisation. || Dilution décimale, centésimale. || Dilution infinitésimale. ⇒ Infinitésimalité.1 Si l'on prend une partie en poids d'un remède, par exemple un extrait de plantes appelé « Teinture Mère » et qu'on le mélange à 99 parties d'un solvant, on obtient la première dilution centésimale hahnemannienne.Si l'on prend une partie de cette première dilution et qu'on la mélange à 99 parties de solvant, on obtient la deuxième dilution centésimale hahnemannienne, et ainsi de suite.2 Nous avons à notre disposition depuis la codification ministérielle de 1948, des préparations homéopathiques officinales qui permettent d'entreprendre des expérimentations rationnelles, sur la mesure des dilutions — sur l'activité biologique des dilutions : seuil, limite et intensité — et sur la variabilité de cette activité biologique. D'autres travaux sont à entreprendre sur l'activité physiologique des dilutions (…)Pierre Vannier, l'Homéopathie, p. 132.
Encyclopédie Universelle. 2012.